L’ordonnance 2020-1502 du 2 décembre 2020 adaptant les conditions d’exercice des missions des services de santé au travail à l’urgence sanitaire indique que les services de santé au travail participent à lutte contre la pandémie par plusieurs actions :
– actions d’information
– aide aux entreprises sur les moyens de prévention
– participation aux action de dépistage et de vaccination
Le médecin du travail peut prescrire et renouveler un arrêt de travail en cas d’infection ou de suspicion d’infection à la Covid-19 et prescrire un certificat pour le le placement en activité partielle des les personnes vulnérables devant la Covid-19.
D’autres professionnels de santé peuvent, sous la supervision du médecin du travail, prescrire et réaliser des test de détection du SARS-CoV-2.
Defibrillateur et ERP
Le décret n°2018-1186 du 19 décembre 2018 relatif aux défibrillateurs automatisés externes est paru au JO le 21 décembre 2018.
Ce décret impose l’obligation de se munir d’un défibrillateur automatisé externe aux établissements recevant du public :
- le 1er janvier 2020 pour les établissements de classe 1 à 3
- le 1er janvier 2021 pour les établissements de classe 4
- le 1er janvier 2022 pour les établissements de classe 5
Les ERP sont des établissements ouverts aux personnes extérieures, l’entrée est gratuite ou payante. Une entreprise n’est donc pas un ERP.
Les catégories dépendent du nombre de personnes de l’établissement y compris les salariés.
- Catégorie 1 : > 1500 personnes
- Catégorie 2 : de 701 à 1500 personnes
- Catégorie 3 : de 301 à 700 personnes
- Catégorie 4 : jusqu’à 300 personnes
- Catégorie 5 : concernent les structures d’accueil pour personnes âgées, handicapées, les salles de conférences, de spectacles, lieux de culte, restaurants, hôtels, écoles, salles de sports … selon des critères définis
Pour en savoir plus sur les types d’ERP, cliquez ici
SST préventeurs
Les Sauveteurs -Secouristes du travail ont pour première mission de délivrer les gestes d’urgence auprès de leurs collègues de travail lors d’un accident ou d’un malaise. Leurs missions se sont élargies dans le programme du SST avec la prévention des risques professionnels.
Le rôle de préventeur du SST se trouve confirmé dans les résultats de l’enquête demandée par l’INRS dont vous trouverez le résumé du communiqué de presse en cliquant ici.
Ces résultats font également l’objet d’un article dans le Références en Santé au Travail de ce mois.
COVID et SST
L’épidémie de COVID-19 impacte la prise en charge des soins des salariés (blessures, malaises) ainsi que les formations initiales et les Maintien/Actualisation des Connaissances.
Prise en charge d’une personne suspecte de COVID
Chaque entreprise devra adapter ses protocoles de prise en charge basée sur l’isolement et la protection.
– Garder la distanciation, isoler la victime, lui donner un masque chirurgical (si elle n’en porte pas)
– se protéger : mettre un masque + écran facial et des vêtements de protection à disposition (blouse ou tablier jetable)
– sans signe de gravité, la victime sera dirigée vers son médecin traitant
– En cas de signes graves, (respiratoires) mettre au repos, suivre les consignes du 15.
– Interroger sur les antécédents, facteurs de risques.
– Après le départ du salarié, prévenir le service HSE ou de santé au travail pour désinfecter la zone de travail du salarié, retirer et jeter les vêtements de protection, se laver les mains et désinfecter la visière.
Prise en charge de blessure en période de COVID-19
La prise en charge se fera en protégeant les SST par le port de masque et de gants. Le SST demandera la participation de la victime. Le SST garde la distance dans la mesure du possible et indique à la victime les gestes à effectuer.
Si la victime est inconsciente, le SST ne bascule pas la tête en arrière, ne met pas son visage près de la bouche de la victime, il regarde les mouvements du ventre ou de la poitrine.
Si la victime est inconsciente et respire, le SST ne la met pas en PLS, il surveille sa respiration en surveillant les mouvements du ventre et de la poitrine.
Si la victime est insconsciente et ne respire pas, le SST effectue le massage cardiaque sans bouche à bouche. Le SST peut utiliser un défibrillateur.
Toutes les recommandations des gestes d’urgence sont décrites ici :
http://www.inrs.fr/actualites/COVID-19-sauvetage-secourisme-travail.html
Le COVID 19 impacte aussi les formations SST.
(08/06/2020 quick place inrs)
Les formations initiales des SST sont possibles avec des adaptations compatibles avec le respect des gestes barrières. Le port du masque n’est pas obligatoire si la distanciation est suffisante, mais devra être effectué pour la réalisation de certains gestes technique et l’épreuve finale.
La salle de formation sera suffisante pour permettre la distanciation d’1 mètre entre chaque stagiaire. Le matériel individuel sera privilégié (stylos, marqueurs, post-it, …).
En plus du matériel habituel, il faudra prévoir des masques à usage unique, du gel hydroalcoolique, des gants, des sacs poubelle.
Une formation sur le risque de transmission de la COVID-19 et doit contenir les thèmes suivants :
« – les mesures barrières au travail,
– le lavage des mains à l’eau et au savon ou par friction hydroalcoolique,
– comment porter correctement un masque et le retirer,
– comment mettre des gants et les retirer,
– conduite à tenir en entreprise en cas de suspicion de COVID-19,
– l’adaptation des gestes de secours et des conduites à tenir pour prévenir les risques de transmission lors d’une intervention. »
Certains gestes seront expliqués avec un support audiovisuel ou une vidéo. Le formateur pourra aussi utiliser un mannequin corps entier. Chaque action des stagiaires sera suivie d’une désinfection rigoureuse et de lavage des mains.
Lors du massage cardiaque, la pratique des insufflations est suspendue.
Les documents pourront être envoyés par mail de façon dématérialisée.
Toutes les recommandations sont disponibles dans le document « COVID 19 – Recommandations d’organisation des formations SST et APS » du 08/06/2020 disponible sur quickplace INRS.
(07/05/20 quick place inrs)
Les Maintien / Actualisation des Compétences des SST peuvent être exécutés dans le respect des distanciations sociales et des gestes barrières. Ces formations peuvent être basées sur la pédagogie et le retour d’expérience.
Par contre, les formations initiales qui demandent des contacts rapprochés lors des simulations de prise en charge d’un blessé ou malade, sont impossibles à mettre en oeuvre.
Prise en charge des arrêts cardiorespiratoires en période de COVID 19
Actualité INRS (màj du 05/03/20)
« Comme pour toute maladie infectieuse, il est essentiel de respecter les mesures habituelles d’hygiène, notamment se laver fréquemment les mains avec du savon ou les désinfecter avec une solution hydro-alcoolique.
Dans le cadre de la formation SST :
– la pratique des insufflations, en formation initiale et en MAC, est provisoirement suspendue lors de l’apprentissage de la RCP et lors des épreuves certificatives, sans préjudice pour les candidats. Seules les compressions thoraciques seront réalisées ;
– toutes les zones de contact sur les mannequins doivent être désinfectées entre chaque stagiaire ;
– si vous ne disposez pas d’un point d’eau à proximité avec du savon, il convient de mettre à disposition des solutions hydro-alcooliques en quantité suffisante pour que chacun puisse se désinfecter les mains autant de fois que nécessaire.
Compte tenu des éléments dont nous disposons aujourd’hui, il appartient à chaque organisme de décider de renoncer temporairement à la réalisation d’actions de formation SST.
Afin de disposer des meilleures informations de prévention, il est conseillé de consulter régulièrement les sites suivants :
https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus
http://www.inrs.fr/actualites/coronavirus-SARS-CoV-2-COVID-19.html
En savoir plus
Prise en charge en urgence d’un salarié avec suspicion d’une symptomatologie Covid-19 archives des maladies professionnelles